Mise en situation
Stéphanie et Myriam sont sur la rue Saint-Catherine et font les magasins depuis une couple d’heures. Stéphanie veut absolument trouver le nouveau CD de son groupe favori. Malheureusement, les magasins ont épuisé leur réserve et elle ne peut donc pas se le procurer. Vers la fin de l’après-midi, alors que les deux amies se dirigent vers un endroit où manger, une femme un peu pressée, percute l’épaule de Stéphanie et continue sa marche. C’est alors que Stéphanie se retourne et lui cri : «Hey la folle, ça te tentait pas de t’excuser? Regarde dont où tu marches!» Puis se retournant, elle blasphème et continue sa marche ainsi que la discussion qu’elle entretenait avec Myriam.
Il est évident ici que le mécanisme de défense soit le déplacement. L’angoisse accumulée durant la journée est évacué lorsque la femme accroche Stéphanie et qu’elle se met à lui crier des bêtises. Plutôt que d’affronter son angoisse, elle l’a simplement extériorisé de façon agressive et impulsive sur cette femme qui n’était pas une source de tensions.
Le rôle des différentes dynamiques intrapsychiques selon la mise en situation
Ça : - Envie d’acheter le disque.
- Tension causée par l’impossibilité de se le procurer.
Surmoi : - Penser à nos propos avant de les dire.
Moi : - Il défoule, il transfère ses tensions sur la femme.
Conflit entre les trois instances menant à l’angoisse
Dans cette situation les trois instances psychiques se retrouvent en conflit ce qui mène donc Stéphanie à un sentiment d’angoisse. Ici, c’est le Ça qui est dominant. Stéphanie veut vraiment se procurer le disque mais elle ne peut pas et ceci l’a frustre. Le Ça prend donc le dessus sur le Moi et le Surmoi. Les pulsions du Ça sont très fortes et le Moi ne peut les maîtriser. Un mécanisme de défense est ainsi activé : Le déplacement.
Ce que l’on peut donc déduire, c’est que le Moi craint de ne pas être capable de maîtriser les pulsions du Ça. Voilà pourquoi Stéphanie a agi de cette façon.